TOUS EN GRÈVE LE 25 JANVIER 2024!
A l'appel des délégués de la conférence de la FNEC FP FO du 17 novembre contre l'inclusion scolaire systématique, une journée de grève et de manifestation nationale au ministère est organisée jeudi 25 janvier pour exiger :
• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
• Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
• Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
• Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !
Le ministère avance sur son Acte 2 de l’Ecole inclusive
Dès septembre 2024, il vise : la mise en place de Pôles d’Appui à la Scolarité, la dissolution d’établissements médico-sociaux dans les établissements scolaires, l’aggravation de la culpabilisation des personnels, de nouvelles missions pour les AESH…
"La MDPH définit le handicap, l’Education Nationale définira l’adaptation des compensations » Le ministère confirme donc le fait que c’est l’Education nationale qui décidera des modalités d’accompagnement des élèves dans le cadre des PAS. Le gouvernement mise beaucoup sur ces PAS pour limiter les notifications de la MDPH, notamment en termes d’accompagnement d’AESH, via le « niveau 1 » d’intervention qui serait limité à l’accès à des ressources (notamment RASED) et notamment du matériel pédagogique adapté pour tous les élèves à besoins éducatifs particuliers. Chaque PAS aura un poste Education nationale pour la coordination et deux postes médico-sociaux pour la gestion de crises. Concernant la dissolution des établissements médico-sociaux, un membre du cabinet de la ministre chargée des Personnes Handicapées a tenté de rassurer les syndicats en expliquant que 1200 IME et ITEP c’est peu à côté des 60 000 établissements scolaires qui pourraient aisément les absorber…plus d'inFOs ici
Le SNUDI FO 78 tourne dans les écoles, réunit les personnels pour les informer et les mobiliser. Partout les personnels font face aux désastres de l'inclusion scolaire systématique, partout ils rejettent les propositions du Ministère concernant l'acte 2 de l'école inclusive.
45 AESH réunis par le SNUDI-FO du Gard déclarent : « Cette maltraitance institutionnelle engendrée par une inclusion systématique et irréfléchie, par un manque criant de moyens, par la destruction de l’enseignement spécialisé ne peut plus durer. Tous en grève et à Paris le jeudi 25 janvier prochain ! »
Des enseignants réunis dans les Yvelines avec le SNUDI-FO indiquent : « Nous refusons la culpabilisation que l’administration nous fait porter face à ces situations, nous voulons reprendre notre mission d’enseignant ! Ça suffit ! C’est pour cela que nous serons en grève à l’appel de la FNEC FP-FO le jeudi 25 janvier. »
La commission AESH de Haute-Loire de la FNEC FP-FO déclare : « Nous décidons de rejoindre les assemblées générales, les heures syndicales, dans l’unité partout où c’est possible, pour préparer la grève et la montée nationale à Paris le 25 janvier : avec l'ensemble des personnels de l'Education nationale, de la santé et du secteur médico-social, avec les parents d'élèves. »
Dans l’Hérault, la totalité des collègues d’une école s’adressent aux autres écoles : « Nous appelons nos collègues à se réunir, à établir le constat de l’inclusion dans leur école, à le faire connaitre aux organisations syndicales du département et à se mettre en grève jeudi 25 janvier. »
Ci-dessous l'appel des AESH réunis aux Mureaux.
DES ÉCOLES QUI EXPLOSENT, UNE ADMINISTRATION QUI SE DÉFAUSSE SUR LES PERSONNELS !
TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION LE 25 JANVIER !
En audience avec la Directrice Académique jeudi 23 novembre, le SNUDI FO 78 a porté des situations d’écoles explosives du fait de la scolarisation d’élèves dit éruptifs et sans notification MDPH.
, la DASEN a rappelé qu’elle proposait des protocoles d’accueil que les enseignants doivent mettre en place (une tente, un casque avec des histoires dans un coin d e la classe par exemple….). Elle indique aussi que les personnels ne rédigent pas les compte rendus nécessaires permettant ensuite de contraindre les familles.
Ainsi, l’administration se défausse sur les personnels les rendant responsables de ces situations. Si un élève explose c’est parce que les personnels n’ont pas fait ce qu’il fallait ! C’est inacceptable !
Car ce que cherche l’administration ce n’est pas de faciliter l’inclusion, mais de se protéger vis-à-vis des procédures légales qu’entreprennent les familles.
Par exemple lorsque la DASEN déscolarise un élève, elle doit prouver qu’elle a tout mis en place pour adapter la scolarité de l’enfant , (recrutement AESH, recherche de structure adaptée , intervention auprès d’interlocuteurs médico-sociaux). Alors celle -ci se protège des attaques des parents sans tenir compte des conditions de travail immédiates des personnels !
Les personnels ne sont pas responsables de ces situations !
Les responsables de cette situation sont ceux qui nous disent que l’inclusion scolaire systématique c’est l’égalité des droit et des chances pour tous.
Les responsables c’est le Ministère et ce gouvernement qui ne donne aucun moyen pour permettre aux enseignants d’accomplir leur mission, pour permettre aux élèves d’apprendre dans de bonnes conditions, pour permettre aux familles de voir leurs enfants accueillis dans une structure adaptée. A ce jour, 652 élèves du département sont en attente d’une place dans un établissement spécialisé, 1100 d’une place dans un SESSAD, 400 d’une AESH.
ADOPTEZ UNE MOTION DANS VOTRE ECOLE POUR FAIRE REMONTER VOS REVENDICATIONS ET VOTRE MOBILISATION